49-3 Rue de l’Université!

Moins d’une semaine après le début de l’examen du projet de Loi de Finances 2023 à l’Assemblée Nationale, la question n’est plus de savoir si nous aurons recours au 49-3, mais quand nous utiliserons cet outil constitutionnel ?

Et à titre personnel, je vous le dis, je souhaite que ce soit le plus vite possible désormais.

Pourquoi ?

Tout d’abord, pour présenter un budget aux Français. Un budget qui tient la route. En respectant les 5% de déficit sur lesquels nous nous sommes engagés. Pas plus, pas moins. Ce que j’appelle la stabilité fiscale. Un budget qui protège les Français.

Qui soutient le pouvoir d’achat de nos compatriotes.

Qui permet d’atteindre le plein emploi.

Qui verdît notre économie.

C’est ce que nous nous efforçons de faire avec les collègues de l’ensemble de la majorité présidentielle et aussi , disons-le, avec un certain nombre de députés responsables qui comprennent que le pays est plus important que le parti !

Mais pour y parvenir encore faudrait-il que nous ayons une Assemblée raisonnable et responsable. Elle ne l’est manifestement pas.

Depuis le début de la semaine, nous assistons à un concours Lépine de l’amendement le plus imaginatif, le plus inventif, le plus décalé. Pas tous certes, mais une bonne partie. Certains collègues confondent Assemblée Nationale et Caverne d’Ali Baba. Ce n’est pas exactement la même adresse. L’argent magique n’existe pas dans cet hémicycle. On peut le regretter, on peut en rêver, mais c’est ainsi.

A l’heure de cette rédaction, il reste encore plus de 2300 amendements à examiner. A raison de 12 à l’heure en moyenne.

Pas besoin de sortir de polytechnique pour constater qu’il nous faudrait près de 15 jours à raison de 15h par jour pour y parvenir. C’est tout simplement contre-productif.

Non, nous ne sommes pas efficaces. Nous nous perdons en conjectures, en incidents, en fatigue, en colère, en blocage, en suspension de séances.

Là où nous pourrions être sur le terrain au plus proche de nos administrés. Ce qui nous éviterait parfois de passer à côté d’urgence, d’être autant en panne d’inspiration qu’en panne d’essence.

Voilà pourquoi je suis particulièrement favorable à ce que le gouvernement puisse prononcer l’article 49-3, le plus rapidement possible. Sans état d’âme et surtout sans s’en excuser. En responsabilité. Pour que la France avance.

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